Yémen, la guerre loin des yeux

© Olivier Laban Mattei / Le Monde

Du 8 octobre au 4 novembre

Trois ans de conflit, plus de 10 000 morts et 9 millions de personnes menacées de famine. Des dizaines de milliers de sorties aériennes pour bombarder les villes du nord du Yémen. Mais pas d’images, ou presque, de ce terrain de guerre interdit aux journalistes.
Déclenchée en mars 2015, la guerre qui se déroule au Yémen est une forme de mini-guerre mondiale impliquant des pays du Golfe -l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis en tout premier lieu- engagés dans un conflit qui a pour terrain le pays le plus pauvre de la région, et implique des forces yéménites locales, mais dont les acteurs sont aussi en Afrique (Soudan, Érythrée et autres), en Iran, et dans les pays occidentaux, fournisseurs d’armes.
Il se passe au Yémen beaucoup de choses graves, dramatiques, importantes et très embarrassantes pour les belligérants. Alors un pays situé à un point stratégique du globe, près de la mer Rouge, des lieux saints saoudiens et le long d’une des principales voies maritimes de la planète, est fermé au reste du monde. Le pays est coupé en deux, mais aussi coupé du reste de la planète. Tout est mis en place pour empêcher les regards extérieurs, dans la partie nord du pays, sous contrôle des rebelles houthistes, comme au sud, où se trouve le pouvoir reconnu par la communauté internationale du président Hadi.
Pour déchirer le voile qui interdit le Yémen aux regards extérieurs, il faut composer un kaléidoscope de regards de photographes étrangers ou yéménites. Ceux qui sont parvenus à se glisser dans ce qui fut, il y a si longtemps, baptisé « l’Arabie heureuse », et qui glisse dans une violence et une catastrophe humanitaire sans fond.

 

Commissaire d’exposition
Jean-Philippe Rémy (Le Monde)

Photographes
Khaled Abdullah / Reuters
Ahmad Al-Basha / AFP
Saleh Al-Obeidi / AFP
Maad Al-Zikry / AP
Guillaume Binet / Myop
Nariman el-Mofty / AP
Véronique de Viguerie / Paris Match – Getty reportage
Olivier Laban-Mattei / Myop
Anees Mahyoub / Reuters
Hani Mohammed / AFP
Maria Turchenkhova
Asmaa Waguih
Abduljabbar Zeyad / Reuters


Tapisserie de Bayeux
Chapelle
Rue de Nesmond
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h

Ouvertures exceptionnelles vendredi 12 octobre jusqu’à 19 h et samedi 13 octobre de 10 h à 18 h (journée continue)

Entrée libre

Cette exposition est réalisée avec le soutien de

octobre 8 2018

10:00

Tapisserie de Bayeux Chapelle