© Alizé Le Maoult

C’est l’un des photographes de guerre les plus aguerris de notre époque qui présidera les travaux du jury cette année. Gary Knight est aussi cofondateur et directeur de l’Agence VII, qui a été désignée comme la troisième entité la plus influente de la photographie par le magazine American Photo en 2003.Ses travaux ont été publiés par Newsweek, Time, The Sunday Times, The New York Times, Paris Match, Stern et National Geographic. Son œuvre a été exposée dans le monde entier, et fait partie des collections de plusieurs musées et de plusieurs collectionneurs privés.

Gary Knight a commencé sa carrière de photographe dans les années 1980, en photographiant les guerres qui ont touché le Cambodge et la Birmanie. Il a été photographe attitré pour Newsweek dans les années 1990 et 2000, période pendant laquelle il a photographié les conflits qui ont agité la Bosnie, le Kosovo, l’Irak, l’Afghanistan, le Cachemire, le Libéria, le Congo, Israël et la Palestine.

En 2001, avec John Stanmeyer, il a conçu l’Agence VII Photo. Il est également co-directeur de la Fondation VII et directeur et fondateur de l’Académie VII.
Gary Knight est membre du Comité de Direction du Frontline Club à Londres ; cofondateur du GroundTruth Project à Boston ; directeur et fondateur du Program for Narrative & Documentary Practice (Programme de Pratique Narrative et Documentaire) à l’Institute for Global Leadership de l’Université Tufts ; il a été deux fois président du Prix World Press Photo, mais également Membre Honoraire Nieman à l’Université d’Harvard en 2009 et Membre Honoraire Logan Non Fiction au Carey Institute en 2017.

« Je suis très honoré de présider, cette année, le Jury du Prix Bayeux des correspondants de guerre, et de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui nous transmettent des reportages et des images des théâtres de guerre. Je trouve cela particulièrement important, à cette époque où les politiques et les gouvernements s’en prennent de plus en plus aux médias, y compris dans les pays où la liberté de la presse est inscrite dans la constitution. Le reportage de guerre est une fonction vitale et essentielle du journalisme. Il est indispensable pour la société civile, pour notre idée de la justice et des responsabilités, et enfin pour le respect des droits fondamentaux de l’Humain.
Comme l’a dit la regrettée Marie Colvin en 2010, deux ans avant de trouver la mort à Homs : “Le public a le droit de savoir ce que notre gouvernement, et nos forces armées, font en notre nom. Notre mission consiste à refléter la réalité face au pouvoir. Nous renvoyons à la maison une première ébauche de l’Histoire. Nous pouvons avoir un impact, et nous le faisons, en exposant les horreurs de la guerre, notamment celles qui touchent les civils”. »

Gary Knight