Goma, la bascule
© Alexis Huguet / AFP
Du 6 octobre au 9 novembre
Fin janvier 2025, au terme d’une offensive éclair, Goma, la capitale du Nord Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) tombe aux mains du groupe armé M23. Créé en 2012 par des officiers rebelles appartenant aux Forces armées gouvernementales (FARDC), le M23 bénéficie du soutien du Rwanda. C’est l’un des derniers soubresauts d’un conflit qui trouve ses racines 30 ans plus tôt, dans le génocide Tutsi de 1994.
La prise de la ville est précédée par de violents affrontements entre M23 et FARDC durant cinq jours. Le nombre de victimes civiles – hommes, femmes, enfants – fait toujours l’objet d’une controverse. Les hôpitaux et les morgues sont rapidement débordés. Plus de 650 000 personnes déplacées par des années de confit dans la région vivent alors dans des camps autour de Goma. Prises au piège des combats, elles tentent de fuir à de multiples reprises, sans savoir où aller.
Goma est désormais une ville gouvernée par l’Alliance Fleuve Congo / M23, qui y a mis en place une administration parallèle. L’insécurité touche la plupart des quartiers et les violences sexuelles restent omniprésentes. dans les mois suivant ce bouleversement. Et les violences sexuelles restent omniprésentes.
L’exposition Goma, la bascule produite par Médecins Sans Frontière propose des regards croisés de photographes qui ont documenté les quelques jours durant lesquels le destin de Goma, ville de plus d’un million d’habitants, a basculé, ainsi que le quotidien des Congolais et Congolaises qui y vivent toujours, coupés du reste de la RDC.
Photographes : Philémon Barbier, Daniel Buuma, Alexis Huguet / AFP, Hugh Kinsella Cunningham, Michel Lunanga, Jospin Mwisha et Moses Sawasawa.
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Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard
37, rue du Bienvenu
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h
Entrée libre
Cette exposition est réalisée en partenariat avec :
Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard