Le visage de la dernière guerre :
Edward Kaprov

© Edward Kaprov

Du 9 octobre au 12 novembre

« Dans les sociétés primitives, on combattait pour se procurer de la nourriture et des terres fertiles. Puis, les appétits n’ont cessé de croître et l’on a trouvé toutes sortes de prétextes politiques pour justifier la violence. Quand les premiers témoignages photographiques de la guerre ont commencé à circuler, les gens n’ont pu feindre d’ignorer les atrocités commises.
Mais les guerres n’ont pas cessé pour autant. Ceux qui ont commis des horreurs hier condamnent aujourd’hui les autres pour justifier leur violence de demain…
Le pays où je suis né a disparu des cartes du monde il y a plus de 30 ans. Ma patrie s’est brisée comme un énorme miroir, en mille morceaux de différentes tailles. Toutes les valeurs et tous les symboles se sont effondrés avec elle. La Seconde Guerre mondiale est restée la dernière « vache sacrée ». Pour moi, c’est donc devenu une guerre personnelle.
J’ai décidé de photographier la dernière guerre en utilisant la première technique photographique. Après tout, la première guerre documentée a été la guerre de Crimée au milieu du 19e siècle. J’ai essayé, de cette manière, de clore une sorte de cercle logique.
En Allemagne, j’ai acheté un Ford Transit et je l’ai transformé en une chambre noire itinérante. J’ai pris la route seul, j’ai traversé plusieurs frontières, jusqu’à la ligne de front en Ukraine. Sans vouloir immortaliser un « moment décisif », je cherche à saisir, sur un morceau de verre, le visage et la tragédie intemporelle de la guerre. Le visage de la dernière guerre. »

Edward Kaprov

Cette exposition est réalisée en partenariat avec:

 

 

 

 


Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard
37, rue du Bienvenu
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h
Entrée libre

octobre 9 2023

10:00

Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard