Prix Bayeux Calvados-Normandie 2025 : Cérémonie de remise des prix

Visionnez l’intégralité de la cérémonie du 11 octobre 2025


32e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre : le palmarès

Plus de quarante grands reporters étaient réunis à Bayeux, les 10 et 11 octobre 2025, pour délibérer et décerner les sept trophées des catégories photo, presse écrite, radio, télévision, télévision grand format, jeune reporter (presse écrite) et image vidéo. Trois prix spéciaux ont également été attribués : le Prix Région Normandie des lycéens et des apprentis (télévision), le Prix du public (photo) et le Prix Ouest-France – Jean Marin (presse écrite). Présidé par Jon Lee Anderson, le jury international de ce 32e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre a rendu son verdict…

Le mot de Jon Lee Anderson, président du jury international :
« C’est sans aucun doute l’une des propositions journalistiques les plus convaincantes que j’aie vues depuis mon arrivée au Prix Bayeux. Nous avons évalué un éventail incroyable de reportages, parmi lesquels de nombreux exemples d’excellence journalistique, provenant du monde entier. Nous avons eu des débats animés, toujours stimulants et définitivement enrichissants. Je suis fatigué, mais je suis très satisfait du processus que nous avons engagé, et je suis convaincu que le public approuvera nos choix. »


CATÉGORIE PHOTO – JURY INTERNATIONAL
PRIX NIKON

1er Prix

Saher ALGHORRA
ZUMA PRESS / THE NEW YORK TIMES
Trapped in Gaza: Between Fire and Famine
GAZA

Une mère pleure son fils, Ziad Mahmoud Ziad Saydam, tué lors d’un raid israélien contre une maison du camp de Nuseirat. La famille avait fui vers Rafah, passant deux mois à se déplacer pour être en sécurité, puis fui Rafah pour trouver refuge à Deir al-Balah, où Ziad a perdu la vie dans l’attaque. Morgue de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, Deir al-Balah, 24 juin 2024. © Saher Alghorra / Zuma Press
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2e Prix

Ali JADALLAH
ANADOLU AGENCY
Attaques israéliennes sur Gaza
GAZA

3e Prix

Jehad ALSHRAFI
Associated Press
An Ongoing War in Gaza
GAZA


CATÉGORIE TV – JURY INTERNATIONAL
PRIX AMNESTY INTERNATIONAL

1er Prix

Julie DUNGELHOEFF
James ANDRÉ
Sofia AMARA
France 24
Les rescapés de l’enfer des geôles de Bachar al-Assad
SYRIE

2e Prix

Solenn RIOU
Pauline LORMANT
Oleksii SAUCHENKO
TF1
En immersion avec les commandos ukrainiens sur le front
UKRAINE

3e Prix

Jomana KARADSHEH
Tareq AL HILOU
Mohammed AL SAWALHI
Mick KREVER
Mark BARON
CNN
Ce que quatre heures révèlent sur la vie des enfants à Gaza
GAZA


CATÉGORIE PHOTO – PRIX DU PUBLIC
PARRAINÉ PAR ISIGNY SAINTE-MÈRE & GROUPE NUTRISET

1er Prix

Ali JADALLAH
ANADOLU AGENCY
Attaques israéliennes sur Gaza
GAZA

Des Palestiniens se tiennent sur une route alors que de la fumée noire et des flammes s'élèvent au-dessus d'un bâtiment après les attaques israéliennes à Deir al-Balah, Gaza, le 6 juin 2024. © Ali Jadallah / Anadolu Agency
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CATÉGORIE PRESSE ÉCRITE – JURY INTERNATIONAL
PRIX DU DÉPARTEMENT DU CALVADOS

1er Prix

Wolfgang BAUER
Zeit Magazin
Les oubliés
SOUDAN

2e Prix

Declan WALSH
The New York Times
Le Soudan en feu
SOUDAN

3e Prix

Alexander CLAPP
The Economist
Cocaïne, bananes et enfants sans langue : dans les coulisses du tout dernier narco État du monde
ÉQUATEUR


CATÉGORIE RADIO – JURY INTERNATIONAL
PRIX DU COMITÉ DU DÉBARQUEMENT

1er Prix

Maurine MERCIER
RTS – RTBF
Pokrovsk : deux fleurs dans les ruines
UKRAINE

2e Prix

Manon CHAPELAIN
RFI
Barrage de Tichrine : le dernier front de Syrie
SYRIE

3e Prix

Aurélien COLLY
RADIO FRANCE
Syrie : la folie de la tyrannie
SYRIE


CATÉGORIE JEUNE REPORTER (PRESSE ÉCRITE) – JURY INTERNATIONAL
PRIX CRÉDIT AGRICOLE NORMANDIE

1er Prix

Pierre TERRAZ
Pour POLITIS, NEUE ZÜRCHER ZEITUNG, GRANDS REPORTAGES
Birmanie : plongée clandestine dans la guerre civile
BIRMANIE


CATÉGORIE TV GRAND FORMAT – JURY INTERNATIONAL
PRIX MÉMORIAL DE CAEN

1er Prix

Agnès NABAT
Marianne GETTI
KRAKEN FILMS pour ARTE Reportage
Tigré : viols, l’arme silencieuse
ÉTHIOPIE


CATÉGORIE IMAGE VIDÉO – JURY INTERNATIONAL
PRIX ARTE, FRANCE MÉDIAS MONDE, FRANCE TÉLÉVISIONS

1er Prix

Edward KAPROV
Lila Production pour ARTE Reportage
Donbass, entre la vie et la mort
UKRAINE


CATÉGORIE PRESSE ÉCRITE – PRIX OUEST-FRANCE – JEAN MARIN

1er Prix

Declan WALSH
The New York Times
Le Soudan en feu
SOUDAN


CATÉGORIE TV – PRIX RÉGION NORMANDIE DES LYCÉENS ET DES APPRENTIS

1er Prix

Jomana KARADSHEH
Tareq AL HILOU
Mohammed AL SAWALHI
Abeer SALMAN
Mick KREVER
Mark BARON
CNN
Ce que quatre heures révèlent sur la vie des enfants à Gaza
GAZA


Voyageurs du Monde, nouveau partenaire

Né il y a 40 ans et en perpétuel mouvement, Voyageurs du Monde conçoit des voyages dans le respect des hommes, des cultures et
de leur environnement. Persuadé que le tourisme est un outil parmi d’autres pour améliorer la paix dans le monde, le respect des
droits de l’Homme et le développement économique des pays les plus démunis, Voyageurs du Monde s’engage à travers :

- Des voyages basés sur la rencontre, l’analyse, le partage et la promotion de valeurs universelles fortes.
- Des projets spécifiques : la Satyagraha House à Johannesburg en Afrique du Sud (maison d’hôtes et musée dédié à Gandhi, qui
y vécut et y développa sa doctrine de la résistance pacifique désormais universelle).
- Son soutien à diverses organisations d’aide humanitaire et de défense des droits humains : Unitaid, Human Rights Watch et la
FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme).
- Des actions sociales : à travers sa fondation Philippe Romero Insolite Batisseur Foundation, Voyageurs du Monde alloue près
de 2 millions d’euros par an à divers projets humanitaires, environnementaux et sociétaux (aide aux personnes en situation
d’exclusion, aide aux migrants, lutte contre le réchauffement climatique), portés par des associations telles que SOS Méditerranée
et le Refettorio.

L’investissement de Voyageurs du Monde aux côtés du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre s’inscrit dans
la droite ligne de ses engagements.


Jon Lee Anderson, témoin de son époque

L’Américain Jon Lee Anderson, 68 ans, a accepté l’invitation du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre : en octobre prochain, le célèbre reporter de guerre du New Yorker – auteur du best-seller Che Guevara – présidera les travaux du jury. Une nouvelle expérience pour cet insatiable aventurier…

© Valentyn Kuzan

Né au sein d’une famille que lui-même qualifie de multiculturelle, Jon Lee Anderson explique avoir eu une enfance atypique. « J’ai grandi dans différents pays : mon père travaillait pour les services extérieurs américains et ma mère était autrice de livres jeunesse. Ensemble ils ont eu trois enfants naturels et en ont adopté deux. » Une éducation cosmopolite et un environnement qui lui permettent de prendre rapidement conscience du monde qui l’entoure.

Un monde qui n’est pas en paix

Ses premiers rapports à la guerre remontent à sa petite enfance. « Je me souviens être allé avec mon père, à l’âge de trois ans, à la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, et avoir observé un soldat nord-coréen qui montait la garde. Il se tenait là, à quelques mètres, nous fixant d’un air impassible et sans un mot. » S’il ne saisit pas le concept même de conflit, il comprend néanmoins qu’un autre monde existe. « Un monde qui n’est pas en paix. » À la même époque, il entrevoit, aux côtés de sa mère, les conséquences de la guerre sur les populations civiles. « Elle avait un livre sur Picasso avec de nombreuses photos de l’artiste. L’une d’elles m’avait particulièrement perturbé : le peintre fixait des clichés de victimes de la guerre civile espagnole. Son visage exprimait une grande tristesse. J’ai harcelé ma mère pour comprendre : pourquoi ? Pourquoi cet homme était-il si triste ? Pourquoi ces corps étaient-ils sans vie ? Et comment, comment peut-on ne serait-ce qu’imaginer perpétrer de telles horreurs ? J’ai compris à cet instant précis qu’il y avait dehors une chose qu’on appelait la guerre, pour laquelle les Hommes pouvaient prendre les armes et tuer. » Quelques années plus tard, alors que la famille s’installe pour la première fois aux États-Unis, le jeune Jon Lee marche avec ses parents contre Nixon et la guerre au Vietnam. Nous sommes en 1968 et l’année est également marquée par les assassinats de Martin Luther King et Robert Francis Kennedy. « Un sentiment d’injustice dans mon propre pays qui marque mon éveil politique. » Et sa soif de comprendre. Comprendre la guerre, comprendre sa genèse et ses mécanismes. « Le début, je suppose, d’une sorte de quête morale. »

Témoin de son époque

Lecteur assidu de biographies en tout genre (surtout d’explorateurs modernes), Jon Lee nourrit ses envies d’aventure et de découverte du monde. Encouragé et inspiré par sa mère, il ambitionne rapidement de devenir lui aussi écrivain. Mais pas n’importe lequel. « Je voulais être témoin de mon époque. » Biberonné aux voyages, éveillé aux conditions humaines et doté d’une certaine audace, l’adolescent insouciant débute sa quête. D’abord chaperonné par des contacts de ses parents – à l’âge de neuf ans, il passe une semaine avec un employé de son père, à quelques kilomètres de Taiwan, à pêcher et chasser, vit quelques semaines dans un ranch en Australie à seulement 11 ans, avant de rejoindre, à 13 ans, oncle et tante, biologistes, au Libéria – Jon Lee prend rapidement son envol. Sur un continent alors rongé par les batailles anticoloniales, il lit les correspondants de guerre, s’intéresse de plus en plus à la politique et touche du doigt le journalisme… Auteur ou reporter de guerre ? « Les deux ont fusionné. » Depuis l’Afrique, Jon Lee rejoint bientôt l’Amérique du Sud et le Pérou – où il débute en tant que reporter – puis l’Amérique Centrale et le Nicaragua où les Sandinistes affrontent la dictature des Somoza.
Jeune journaliste, il couvre durant les années qui suivent les différentes guerres civiles qui embrasent la région : Nicaragua, Guatemala, Salvador, Grenade, Suriname… Il approche et côtoie les guérilleros, certains leaders insurgés, analyse leur façon de vivre et de s’organiser. « À partir de cet instant, j’ai commencé à comprendre la guerre. » La comprendre mais aussi la vivre. « J’ai reçu une balle, vu mes premiers cadavres, ressenti l’injustice, été capturé… Tout ce qui peut arriver quand vous êtes au coeur d’une guérilla. »

Un premier livre pour comprendre la psychologie de la violence

Particulièrement concerné par la condition humaine et frustré de ne pouvoir s’attarder sur cet aspect de la guerre dans ses articles, Jon Lee décide d’écrire un ouvrage sur le monde de l’insurrection. Guerrillas: journeys in the insurgent world sort en 1992 après quatre années passées avec des groupes insurgés dans différentes parties du monde. « Je suis retourné au Salvador, en Palestine – notamment à Gaza – je suis allée en Afghanistan, dans le Sahara occidental et en Birmanie. J’ai côtoyé des combattants difficiles, parfois hostiles et quelquefois psychopathes. Tous n’acceptaient pas les étrangers. Mais la plupart étaient des gens comme nous, qui, pour diverses raisons, avaient choisi de vivre en résistant contre ce qu’ils considéraient comme des systèmes gouvernementaux injustes ou corrompus. Je voulais documenter leurs motivations, leur mode de vie, la façon dont ils créent une nouvelle société. Je voulais trouver des réponses à mes questions et comprendre la psychologie de la violence. Cela a vraiment été l’aboutissement de ma quête pour comprendre la guerre. » De cet ouvrage naîtra ensuite une biographie : celle de Che Guevara, un best-seller. « Il était l’incarnation, la personnification de tous ces hommes auxquels je m’étais intéressé. » L’ouvrage est une véritable enquête. « Et une chance pour moi de faire alors quelque chose de différent et de nouveau. » Il passera cinq ans sur cette publication avant d’entamer ce qu’il décrit comme « la deuxième partie de sa carrière ».

Quelqu’un qui comprend la guerre

Une deuxième partie qui débute le 11 septembre 2001. « J’ai senti que je devais retourner en Afghanistan car je connaissais le pays. » Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Somalie, Libéria, Mali, Liban… Les destinations s’enchaînent et Jon Lee trouve réponse à ses questions. « Au lieu de devenir naturaliste – ce que je rêvais d’être enfant – je suis devenu quelqu’un qui comprend la guerre. Cela ne veut pas dire que je l’approuve, mais je la comprends. Entrer en guerre est le pire que l’humain puisse faire. Et pourtant, aussi terrible soit-elle, la guerre devient parfois le seul moyen pour une société de survivre. C’est une réalité de l’histoire de l’humanité qui dure depuis toujours. » Fin analyste, Jon Lee Anderson se sent parfois désœuvré face à l’actualité. « J’observe les conflits et je sais quand le point de non-retour est franchi ; c’est une sensation terrible de savoir qu’il n’y a, à cet instant-là, pas d’autre issue que la guerre. » L’actualité, c’est aussi la situation dans son propre pays. Américain ayant vécu majoritairement en dehors des États-Unis, il porte un regard extérieur sur la politique actuelle. « Je vois le pays comme les étrangers le voient. Mais en raison de ma nationalité, je me sens obligé de décrypter cette “Trumpification” de la politique américaine et d’apporter un éclairage sur ce dont nous devons nous méfier. »
Ce regard sur les États-Unis et sur le monde, Jon Lee Anderson le partagera avec ses pairs en octobre prochain à Bayeux. Habitué du Prix avec plusieurs participations aux travaux du jury, il endosse cette fois le rôle de Président. Il succède ainsi à Clarissa Ward mais également à deux de ses proches confrères et amis : Ed Vulliamy (2020) et Thomas Dworzak (2022).
L’enfant qui s’interrogeait, l’adolescent qui n’avait aucune crainte (sauf des foules), l’homme qui voulait témoigner de son époque va devoir décrypter et départager le meilleur du journalisme de guerre. « Une tâche difficile mais un grand honneur. »

« Comment peut-on tuer ? Comment peut-on en arriver là ? Je voulais comprendre comment des sociétés arrivent à justifier légalement, moralement, une guerre. C’est la chose la plus terrible que l’on peut faire. Entrer en guerre pour ensuite redevenir dans certains cas une “nation civilisée”et en paix. Ma quête pour comprendre la guerre tire son origine de cette contradicton morale. »

QUELQUES REPÈRES

1986 Inside the League (co-auteur Scott Anderson)
1988 War Zones: Voices from the World’s Killing Grounds (co-auteur Scott Anderson)
1992 Guerrillas: journeys in the insurgent world, Times Books
1997 Che Guevara: a revolutionary life, Grove Press, New York Times Notable book of the year
1998 Commence à travailler pour The New Yorker. Pour le magazine, il couvrira la Syrie, le Liban, la Libye, l’Irak, l’Afghanistan, l’Angola, la Somalie, le Soudan, le Mali, le Libéria et régulièrement l’Amérique Latine
2003 The Lion’s Grave: dispatches from Afghanistan, Grove Press
2004 The Fall of Baghdad, Penguin Press
2020 Che, une vie révolutionnaire, Vuibert (adaptation BD)
Août 2025 To Lose a War: The Fall and Rise of the Taliban, Penguin Press


Les Rencontres Nikon

Depuis plusieurs années, Nikon s’engage aux côtés du Prix Bayeux, témoignant ainsi de son fervent soutien au photojournalisme et de son implication durable dans la défense des valeurs de vérité et de liberté d'expression. Cette année encore, cet engagement se concrétise à travers la reconduction de son partenariat avec le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, lui permettant ainsi de continuer de soutenir et de célébrer le travail des photojournalistes qui capturent des récits poignants et cruciaux à travers le monde. En plus de parrainer le Prix Photo, la marque soutiendra à nouveau l’exposition extérieure dans les rues de Bayeux, et reconduira les Rencontres Nikon, véritable moment d’échange et de partage entre les professionnels et le public.


Visuel

Le visuel de l’affiche 2025 reprend une photo du reportage primé en 2024. Il s’agit d’un cliché issu du photographe palestinien Mahmud Hams de l’AFP sur Gaza dans l’enfer de la guerre.

Légende : Une Palestinienne réagit après une frappe israélienne, alors que d’autres se précipitent à la recherche de victimes dans les décombres d’un bâtiment à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023.

Mahmud Hams est diplômé de l’université islamique de Gaza en journalisme et information. Il rejoint l’AFP en 2003 et couvre l’actualité quotidienne dans la bande Gaza ainsi qu’occasionnellement en Libye et en Egypte. Il est lauréat de nombreux prix internationaux.
Il a déjà été distingué à plusieurs reprises par le Prix Bayeux des Correspondants de guerre : en 2007 pour une photo de jeunes Palestiniens fuyant un bombardement de l’armée israélienne ; puis en 2018 pour son travail sur le mouvement de protestation appelé la « Grande marche du retour » qui mobilisaient des milliers de Palestiniens le long de la frontière.

© Prix Bayeux Calvados-Normandie 2024 – Mahmud Hams / AFP


Un rendez-vous exceptionnel à destination des scolaires

© UNHCR / Clémence Enjelvin

À l’occasion de la 32e édition du Prix Bayeux, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et le journal Ouest-France proposent un rendez-vous éducatif exceptionnel à destination des lycéens de Normandie et collégiens du Calvados : "Les rencontres HCR – Ouest-France".

Partenaires du Prix Bayeux Calvados-Normandie, le HCR et le journal Ouest-France invitent les scolaires à rencontrer des intervenants réfugiés qui témoigneront de leur parcours d’exil et d’inclusion en France. Des experts du HCR seront également présents pour expliquer l’importance de la protection internationale pour ceux qui fuient la guerre et les persécutions.
À l’heure de l’immédiateté de l’information, le HCR et le journal Ouest-France souhaitent permettre aux jeunes d’avoir accès à la bonne information et de comprendre la situation des réfugiés en France et à travers le monde.


Prix Bayeux Calvados-Normandie 2024 : Cérémonie de remise des prix

Visionnez l’intégralité de la cérémonie du 12 octobre 2024


31e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre : le palmarès

Plus de quarante grands reporters étaient réunis à Bayeux, les 11 et 12 octobre 2024, pour délibérer et décerner les sept trophées des catégories photo, presse écrite, radio, télévision, télévision grand format, jeune reporter (photo) et image vidéo. Trois prix spéciaux ont également été attribués : le Prix Région Normandie des lycéens et des apprentis (télévision), le Prix du public (photo) et le Prix Ouest-France – Jean Marin (presse écrite). Présidé par Clarissa Ward, le jury international de ce 31e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre a rendu son verdict…

Le mot de Clarissa Ward, présidente du jury international :
« J’ai été tellement impressionnée par les reportages que nous devions départager. Si esthétiques, audacieux, courageux et essentiels… J’aurais aimé tous les récompenser. Nous avons eu d’importants échanges durant les travaux du jury. Les discussions et débats ont également été très enrichissants pour moi : j’ai beaucoup appris grâce au regard de mes collègues de télévision, radio, photographie et presse écrite. Cela m’a rendu très fière d’être journaliste. »


CATÉGORIE PHOTO – JURY INTERNATIONAL
PRIX NIKON

1er Prix

Mahmud HAMS
AFP
Gaza, in the hell of war
GAZA

Une Palestinienne réagit après une frappe israélienne, alors que d'autres se précipitent à la recherche de victimes dans les décombres d'un bâtiment à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. © Mahmud HAMS / AFP
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2e Prix

Kostiantyn LIBEROV
LIBKOS
La guerre en Ukraine. Douleur, désespoir et espoir
UKRAINE

3e Prix

Ali JADALLAH
ANADOLU AGENCY
Attaques israéliennes sur la bande de Gaza
GAZA


CATÉGORIE TV – JURY INTERNATIONAL
PRIX AMNESTY INTERNATIONAL

1er Prix

Mohammed ABU SAFIA
John IRVINE
ITV NEWS
Le drapeau blanc
GAZA

2e Prix

Nicolas COADOU
David COULOUME
Manuella BRAUN
BFM TV
Kharkiv, la mort en face
UKRAINE

3e Prix

Ahmad ABU AJWA
John SPARKS
SKY NEWS
Les dernières heures de la famille Khattab
GAZA


CATÉGORIE PHOTO – PRIX DU PUBLIC
PARRAINÉ PAR GROUPE NUTRISET – ISIGNY SAINTE-MÈRE

1er Prix

Kostiantyn LIBEROV
LIBKOS
La guerre en Ukraine. Douleur, désespoir et espoir
UKRAINE

09.11.2023 - District de Horlivka, Donetsk, Ukraine - Un combattant de la 24e brigade mécanisée avance dans des vieilles tranchées creusées le long d’un cimetière, région de Donetsk. © Kostiantyn LIBEROV / LIBKOS
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CATÉGORIE PRESSE ÉCRITE – JURY INTERNATIONAL
PRIX DU DÉPARTEMENT DU CALVADOS

1er Prix

Rami ABOU JAMOUS
ORIENT XXI
Journal de Gaza
GAZA

2e Prix

Lily HYDE
ATAVIST MAGAZINE
2000 miles de chez moi
UKRAINE

3e Prix

Matthieu AIKINS
THE NEW YORK TIMES
America’s Monster
AFGHANISTAN


CATÉGORIE RADIO – JURY INTERNATIONAL
PRIX DU COMITÉ DU DÉBARQUEMENT

1er Prix

Andrew HARDING
BBC NEWS
L’histoire de Sara
FRANCE

2e Prix

Omar OUAHMANE
RADIO FRANCE
Haïti, de la perle des Antilles à l’enfer des gangs
HAÏTI

3e Prix

Sami BOUKHELIFA
RFI
Israël – Palestine : deux enfants fauchés par la guerre
ISRAËL – TERRITOIRES PALESTINIENS


CATÉGORIE JEUNE REPORTER (PHOTO) – JURY INTERNATIONAL
PRIX CRÉDIT AGRICOLE NORMANDIE

1er Prix

Saher ALGHORRA
Freelance pour ASSOCIATED PRESS, ZUMA PRESS
Gaza strip: the impact of the war on civilians
GAZA

1er décembre 2023, Gaza, Khan Younis, Territoires Palestiniens. Des hommes palestiniens transportent un homme blessé à l'hôpital Nasser à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza. © Saher ALGHORRA pour AP/Zuma Press
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2e Prix

Loay AYYOUB
Freelance
The Israeli war on Gaza and its impact on civilians
GAZA


CATÉGORIE TV GRAND FORMAT – JURY INTERNATIONAL
PRIX MÉMORIAL DE CAEN

1er Prix

Rami ABOU JAMOUS
Fabrice BABIN
Bertrand SEGUIER
BFM TV
Gaza, fuir l’enfer
GAZA

2e Prix

Charles EMPTAZ
Olivier JOBARD
ARTE REPORTAGE
Haïti : les mots contre les balles
HAÏTI


CATÉGORIE IMAGE VIDÉO – JURY INTERNATIONAL
PRIX ARTE, FRANCE 24, FRANCE TÉLÉVISIONS

1er Prix

Marc DE CHALVRON
Florian LE MOAL
Ludovic LAVIELLE
Laroslav OLIINYK
FRANCE 2
Soldats à bout de souffle
UKRAINE


CATÉGORIE PRESSE ÉCRITE – PRIX OUEST-FRANCE – JEAN MARIN

1er Prix

Rami ABOU JAMOUS
ORIENT XXI
Journal de Gaza
GAZA


CATÉGORIE TV – PRIX RÉGION NORMANDIE DES LYCÉENS ET DES APPRENTIS

1er Prix

Nicolas COADOU
David COULOUME
Manuella BRAUN
BFM TV
Kharkiv, la mort en face
UKRAINE


France Info en direct et en public de Bayeux

L'émission de Frédéric Carbonne "Tout public" sera en direct et en public vendredi 11 octobre de 13h30 à 14h depuis l'Hôtel du Doyen, rue Lambert Leforestier.

Accès libre

 


Inscriptions Prix du public

Un jury public désignera, samedi 12 octobre, son lauréat dans la catégorie Photo.

Ce prix du public sera décerné lors de la soirée de remise des prix.
10 h : vote du jury du public parrainé par Groupe Nutriset - Isigny Sainte-Mère
11 h : temps d'échange avec la photojournaliste Diana Zeyneb Alhindawi

Samedi 12 octobre à 10h

Halle ô Grains
66, rue Saint-Jean
Ouverture des portes à 9 h 30

Réservation indispensable ici

En cas d'impossibilité de dernière minute, veuillez nous prévenir au 02 31 51 60 47


Inscriptions soirée de remise des prix

Cette soirée, présentée par Nicolas Poincaré, sera l'occasion de faire le point sur l'actualité de l'année écoulée. Elle sera ponctuée de sujets inédits spécialement réalisés pour ce rendez-vous. Le public découvrira également les reportages lauréats, en présence du jury et de nombreux journalistes.

Samedi 12 octobre à 18h30 

Pavillon Place Gauquelin Despallières

Ouverture des portes à 17h15

Réservation obligatoire ici

En cas d'impossibilité de dernière minute, veuillez nous prévenir au 02 31 51 60 47


Inscriptions pour la formation du Manoir

Nikon x France Médias Monde
Ouverture des inscriptions pour la formation du Manoir le 1er juin 2024, une opportunité unique pour les photojournalistes
Paris, le 30 mai 2024 - Nikon réaffirme son engagement envers les photojournalistes en offrant le financement d'une formation diplômante de cinq jours à douze participants. Cette initiative, élaborée en partenariat avec France Médias Monde, vise à instruire les reporters et les techniciens de l'information sur les subtilités du reportage en zones à risque. Programmée du 8 au 12 octobre 2024, cette formation se déroulera dans le cadre du prestigieux Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.


Une formation conçue pour les jeunes talents du photoreportage
Pour la 5ème fois, Nikon renouvelle son soutien à France Médias Monde et offre une opportunité unique aux jeunes talents du photojournalisme en soutenant financièrement la formation Sécurité au reportage en zones dangereuses à destination des reporters et des techniciens de l'information, avec l'appui du groupe Audiens. En collaborant avec France Médias Monde, Nikon offre aux jeunes talents du photojournalisme l'opportunité de bénéficier de la meilleure formation pour exceller dans leur métier passionnant. Elle sera animée par Jean-Christophe Gérard, directeur de la sûreté France Médias Monde.

France Médias Monde : écouter et regarder le monde
Depuis 2014, la formation du Manoir de l'Académie France Médias Monde a formé plus de 400 reporters et est désormais reconnue comme la référence en  matière de reportage dans des zones à risque. Ce rendez-vous crucial souligne l'importance de la sécurité des journalistes et des techniciens de reportage, un point de départ essentiel pour toute réflexion éditoriale. Dans ce contexte, Nikon s'engage à financer cette formation diplômante pour douze stagiaires, avec le soutien du groupe Audiens. Pendant cinq jours, les participants bénéficieront d'une formation approfondie sur différents aspects liés à leur sécurité lors de reportages :

Compréhension des enjeux et préparation de missions
Sécurité individuelle et collective
Techniques de sauvetage en zone d'insécurité
Sécurité des systèmes d'information mobiles en opération
Gestion des situations de stress

Cette formation, alliant théorie et exercices pratiques intensifs, permettra aux photojournalistes de renforcer leur confiance et de mieux appréhender les nouveaux défis rencontrés sur le terrain.


COMMENT POSTULER ?
Pour postuler, les candidats devront envoyer leur dossier, comprenant un CV, une lettre de motivation et une ou plusieurs productions d’un reportage photo réalisé en zones dangereuses, à l’adresse securite.academie@francemm.com entre le 1er juin 2024 et le 30 août 2024. Nikon, marque qui accompagne l’apprentissage de la pratique photographique, soutient les futurs diplômés en finançant leur formation. Seule une participation de 360€ sera demandée au stagiaire pour couvrir les frais d’hébergement des 5 jours sur place.


Pour participer à la formation, il est obligatoire de posséder un brevet de secourisme niveau 1.

France Médias Monde / ©Guillaume Louyot

L'autre Débarquement devient un film

"L’autre Débarquement : les correspondants de guerre en Normandie", exposition événement proposée fin 2023 à l'occasion du 30e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, devient un film de 52 minutes qui reprend un certain nombre de documents montrés à Bayeux.

Écrits, photos et images connues mais également inédites grâce au soutien de grandes agences américaines, d’institutions britanniques, canadiennes et françaises.... Jamais les trois mois de la Bataille de Normandie qui ont suivi le débarquement du 6 juin 1944 n’avaient été vus sous le prisme de cet ensemble de correspondants de guerre qui a fait du Jour J, et de cette opération amphibie hors normes, le plus grand événement médiatique du XXe siècle.

Peu connu, le rôle des femmes reporters apporte la sensibilité d’un autre regard. Un portrait des reporters allemands fournit quant à lui des éléments visuels conservés en France au Fort de Vincennes, près de Paris.

Réalisé par Pascal Vannier, journaliste et commissaire de l’exposition, ce film est une idée partagée entre la Maison de la Recherche en Sciences humaines de l’Université de Caen Normandie, dirigée par Pascal Buléon, et Aurélie Viel, responsable de la programmation du Prix Bayeux Calvados-Normandie.

> Visionner le film en version française

> Visionner le film en version anglaise

La version anglaise est traduite et dite par John Ritchie.


Visuel

Le visuel de l’affiche 2024 reprend une photo du reportage primé en 2023. Il s’agit d’un cliché issu du reportage du photographe italo-britannique Siegfried Modola réalisé entre septembre 2022 et avril 2023 au cœur de la rébellion birmane.

Légende : Des enfants se cachent dans l’abri antiaérien de leur école lors d’un exercice d’urgence en cas de tir de mortier par les forces gouvernementales basées à quelques kilomètres de leur ville, le 24 octobre 2022, Etat de Kayah (Karenni), est du Myanmar (Birmanie). Les enfants font régulièrement des exercices d’urgence en cas d’attaque. Leur ville a été bombardée trois fois l’année dernière. Selon les Nations Unies, des milliers de personnes ont été tuées, quelque 1,4 million ont été déplacées depuis le coup d’État et un tiers de la population du pays a besoin d’aide humanitaire.

Siegfried Modola est un photojournaliste indépendant qui se concentre sur les événements sociaux, humanitaires et géopolitiques. La carrière de Siegfried Modola a démarré lorsqu’il a commencé à travailler pour l’agence de presse Reuters à Nairobi en 2010. Depuis, il a réalisé des reportages dans plus d’une douzaine de pays d’Afrique et a parcouru le monde, s’aventurant dans des environnements divers et souvent difficiles pour mettre en lumière des histoires inédites. Il a travaillé en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique du Sud : le conflit post-coup d’État au Myanmar, la guerre civile au Sud-Soudan, le conflit en Somalie, la République centrafricaine, le Nigeria, la République démocratique du Congo… Il a couvert la crise des réfugiés vénézuéliens à ses frontières, le dépeuplement de la campagne italienne, les questions d’immigration en Italie/France, la guerre Israël-Gaza de 2014, la crise des réfugiés syriens dans le nord de l’Irak en 2016 et l’exode des réfugiés rohingyas au Bangladesh en 2017, 2018 et 2019. Ses photographies ont été publiées dans certaines des publications les plus importantes du monde entier.

© Prix Bayeux Calvados-Normandie 2023 – Siegfried Modola